Le Fongecif et le conge individuel de formation pour une reconversion professionnelle.

La vie professionnelle n’est plus un long fleuve tranquille. Restructurations meurtrières, erreurs de trajectoire, vidages, incompatibilités d’humeur…, les occasions douloureuses de se tromper sont nombreuses. Mais, copieusement saupoudrées de travail et d’optimisme, elles deviennent des occasions de se remettre en question et de prendre un nouveau départ. Mais comment prendre un congé pour une reconversion professionnelle sans prendre de risque ?

Le Fongecif (Fond de gestion des congés individuels de formation) se situe au niveau régional et est financé par les entreprises via le versement de la contribution obligatoire à la formation. Leurs actions reposent sur l’accompagnement, l’information et l’orientation des salariés ou le financement de projets professionnels. 

Le Fongecif, l’interlocuteur des salariés du secteur privé. Le site fongecif.org permet de savoir de qui l’on dépend. Leurs conseillers aident à se poser 4 questions : qu’est-ce que vous avez le plus envie de changer dans votre vie ? Pourquoi maintenant ? Connaît-on bien le métier ? Ce projet est-il réaliste et réalisable ? Une fois ces points clarifiés, il faut s’assurer de l’employabilité offerte par ce métier.

Une fois inscrit comme demandeur d’emploi, le premier rendez-vous avec un conseiller permet de faire le point sur son projet, ses envies. Un bilan de compétences est parfois utile. Une fois le projet confirmé, le demandeur d’emploi doit rencontrer des professionnels qui exercent le métier, en se rendant sur des forums, en appelant les responsables des ressources humaines des entreprises. Il est parfois proposé de passer quelques semaines dans une entreprise pour tester un métier avant de se former. Le financement Fongecif a été créé afin de permettre aux salariés déjà en poste de s’absenter quelque temps de leur travail pour engager parallèlement une reconversion professionnelle sans stress. Parmi les dispositifs du fongecif, il y a le Compte personnel de formation (CPF) de transition pour financer et développer ses compétences. Le financement du CPF de transition mobilise le compte personnel de formation du salarié comme Pôle emploi. Un dossier est à remplir par l’employeur et par l’organisme de financement pour le congé individuel de formation (CIF).   

Comment définir la reconversion professionnelle ?

La reconversion professionnelle a le vent en poupe. Cette reconversion n’est plus du tout considérée comme un échec, mais plutôt comme une prise de conscience, un nouveau départ, un choix courageux et parfois même admiré de reprendre sa vie en main. Un plan ou un projet de carrière ne s’improvise pas. Et pour cela, il faut avoir l’esprit ouvert à la création. En étant trop rigide, en négligeant les opportunités qui ne faisaient pas partie de votre plan initial, vous risquez de progresser beaucoup plus lentement que vous ne le souhaiteriez. C’est pourquoi il est important d’utiliser une boussole de carrière, qui vous aidera à façonner et à réussir votre avenir professionnel de manière efficace, après un bilan de compétence. 

Quand faut-il recycler un employé ?

Lorsqu’un employé est jugé « non qualifié » par l’employeur ou autre pour une compétence ou une connaissance, selon l’évaluation de ses réponses au questionnaire de formation, un recyclage (répétition d’une formation déjà effectuée) est nécessaire. 

Les programmes de recyclage peuvent être organisés annuellement ou plus fréquemment selon les besoins de l’entreprise, en fonction de l’importance de la cohérence de la tâche dans laquelle l’affinement des compétences est impliqué. La nécessité de recycler les employés est souvent perçue en relation avec les membres seniors de la main-d’œuvre, qui doivent rester au fait de l’évolution des compétences techniques.  

Alors que les travailleurs seniors ont été affectés par l’anxiété technologique et l’appréhension d’apprendre de nouveaux processus et d’obtenir de nouveaux ensembles de compétences, les jeunes demandeurs d’emploi sont également confrontés à une pénurie de « compétences générales appliquées » telles que l’éthique du travail, les compétences sociales, la communication et le leadership.